Alan in Japan

jeudi 21 octobre 2010

Yariman sauve le monde

Yariman et Yarichin ? Qui sont-ce ? Yariman n'est pas un nouveau superman ou un obscure Dieu indien. Yarichin n'est pas un jeune premier du cinema hongkongais. Yariman veut dire "fille facile" et Yarichin "mec facile" (meuh non je suis pas facile, je suis tres facile!).
Yariman et Yarichin commencent par yari~ c'est a dire yaru qui veut dire "faire" (un peu vulgaire) et le suffice ~man vient de "manko" ("la chatte" et je ne parle pas du felide) et ~chin de "chinko" ou "chinchin" ("zizi" et je ne parle pas de ... bah si en fait). Voila en gros l'element a retenir du delicieux et bien arrose diner chez mon chef. Ah si, sa femme a de tres charmantes copines aussi.

mardi 19 octobre 2010

Le Japon, le pays du partage

... ou pas. Comme nous l'apprend un article du Mainichi Daily News (en anglais), les etrangers vivant au Japon et possedant un visa permanent n'ont pas le droit a une pension/retraite. Ce qui veut dire que quelqu'un qui a cotise ici, travaille plus de 10 ans ici (condition pour le visa permanent), n'a ete coupable d'aucun crime ou delit majeur, n'a droit a rien ? Je m'insurge pour un truc normal ou pas ? Si je vis ici jusqu'a la fin de mes jours, j'aimerais que la retraite pour laquelle je cotise (ca par contre je suis pas oublie pour les prelevements par le gouvernement japonais) me soit versee! Ca veut dire que je paye le gouvernement japonais et que dans 30 ans je devrai me tourner vers l'administration francaise pour toucher une retraite ? NON MAIS C'EST UNE BLAGUE ? Deja quand on est en France c'est pas toujours facile, mais toucher une retraite francaise alors que je vis au Japon et y cotise, face a l'Administration Francaises (private joke : initiales A.F.), malgre les accords France-Japon (merci Mr Chirac) je pense que je vais me faire encore plus de cheveux blancs...

mercredi 13 octobre 2010

Cafe et rencontres

Un petit post sur le Japon, ca faisait longtemps...
Le matchmaking ou le business de la rencontre (+ ou -) organisee existe de tout temps et de partout. Ici au Japon, les gens ne nient pas faire des miai (見合い - "voir et faire aller ensemble") organises par des marieuses professionnelles ou des agences. Les pubs pour les agences regorgent dans le metro d'ailleur, j'en photographierai quelques unes pour vous montrer. Revenons au business de la rencontre et du matchmaking comme presente dans l'article du Mainichi daily news suivant (en anglais).
Dans le quartier "chaud" de Ikebukuro, on trouve nombre de ces cafes ou des filles attendent en lisant des magazines, degustent des patisseries gratuites etc... et pendant que derriere une glace sans tain un client qui a paye 2000/3000 JPY (20 euro) en choisit une pour discuter avec elle dans un salon prive. Ils discutent et si ils s'entendent, vont au karaoke, restaurant ou autre. Ici s'arrete le business du matchmaking parlor. Pas de passe discrete, de dessous de table, rien. Ils mettent en relation des gens et apres ce que les gens font en dehors de l'etablissement ne regarde qu'eux. C'est absolument inattaquable comme position, subtilement hypocrite, et au final tellement fonde. Un bel exemple de contournement de la regle, a la japonaise.
Evidement que ca derive, il n'y a pas que des filles qui s'ennuyent dans leur bureau ou il n'y a que des filles ou des mecs maries et qui cherchent de l'amitie, de la compagnie pour boire un verre ou plus. Il y a aussi de petites malines qui affichent leurs prix et vendent leurs charmes. Pourquoi pas apres tout? Attention toutefois aux detraques, comme c'est malheureusement arrive a une jeune fille recement. La c'est un peu mieux car client et professionnel discutent un peu, et ca laisse une chance a la fille de sentir le desaxe ... pas toujours helas.
Ca revient souvent dans mes discussions avec les gens ces temps-ci: Tokyo c'est une ville de solitaires. J'ai pas dit celibataires, ca donnerait qu'une image d'une bacchanale geante. Non, solitaires, avec les bons et les mauvais cotes. C'est tellement grand, j'ai discute avec une fille l'autre jour qui ne s'est pas fait d'ami a Tokyo en pres de 3 ans qu'elle y vit (et elle est japonaise). Plein de petits bars, de lieux de rencontres, de hostess clubs et bien sur plus... mais au final les gens sont tres seuls. Cependant la majorite garde le sourire. C'est une chose qui me surprend toujours ici, c'est que la japonais ont de l'espoir en le lendemain, et que si on sourit bah finalement c'est un peu moins moche la vie. Ya des jours ou je les aime vraiment bien quand meme.

PS: je precise, non j'ai pas essaye les matchmaking parlor. Oui je pourrais a l'occase pour voir.

vendredi 1 octobre 2010

Carpette

Sans rentrer dans le cliche de la societe japonaise ou les vendeurs se roulent par terre d'humilite et les clients essuyent leur bottes sur leurs dos, je dois avouer que parfois je me retrouve dans des situations a la limite de la parodie.
Hier lors d'un meeting avec un de nos vendeurs, a 10 contre 2 (un sales et un chef de projet), j'ai ete sidere des 2 exemples de salaryman obsequieux qu'on nous avait presente. Le sales etait une "tete a claque" dans le sens de la personne qui attire inmanquablement sur elle les foudres et les coups de tous, le martyre qui double d'un sourire faux-cul du sales et incertain du haut de son experience. Vous vous rappelez ce pauvre garcon dans la cours d'ecole qui se faisait tout le temps cogner et passait son temps a chouiner, bah lui devenu grand et qui veut s'acheter une presence avec son costume a 1000 euro. Une envie violente de le gifler ne peut manquer de vous saisir en sa presence. Quand au jeune chef de projet, ma foie bien brave et professionnel, il transpirait le jeune dans ses premiers emploi, pas sur de lui, qui deballait des phrases a rallonges dans le plus parfait et verbeux keigo (langage poli). Non mais franchement, il a ete embauche apres avoir gagne un concours d'orthographe ou pas ? Il etait si fragile, si tellement poli, si efface, si soumis qu'on avait lui envie de lui marcher dessus. Son dialogue, son parle et sa presence inspiraient a utiliser son costume The Suits Co. comme paillasson. Chose dont se n'est pas prive un de nos managers. Le jeune homme aurait eu de l'intelligence, pas forcement du repondant - je comprend que dans sa position ce serait dur-, l'aurais-je senti blesse ou frustre j'aurais immediatement eu de la pitie pour lui. Mais non, il etait indolent, soumis, comme abandonne et attendant de se faire fesser le visage avec une pelle. Au final un sentiment qui va du non-interret a celui de lui enfoncer ses boutons de manchette dans les yeux. Bon, j'en rajoute mais cette indolence et cette soumission est parfois penible, ne donne pas envie de bosser avec des vendeurs qu'on a du mal a respecter (je suis pas la pour faire du social, je veux un pro qui connaisse son boulot assis de l'autre cote de la table, poli mais pas la peine de me cirer les pompes) et qui vous font des meetings a rallonge (il faut bien 18 mots pour dire "non" en keigo ... et encore il faut le decodeur).