Alan in Japan

lundi 28 juin 2010

Garagara plouf bonjour monsieur le client

Un petit post rapide (j'suis en verve ces temps-ci) parlant de mon bureau. Nous sommes nouvellement installes sur 4 etages, le 20eme etage de la tour etant notre accueil. Probleme est que a cote (juste a cote) des ascenceurs il y a les WC sans porte, juste un angle droit de couloir qui bloque la vue. Autre pays autre moeurs (reculer pour mieux frapper), mais les asiatiques et japonais y compris sont gros producteurs de riz, de jolies filles, de produits electroniques et de bruits divers au WC. Je passe a cote du curry mal digere a midi ou du salaryman stresse qui a des problemes de gaz ou voir d'explosion (que celui qui n'a jamais mange un truc pas frais lui jette la premiere pierre). Mais par contre, pendant le pissou, se racler bien la gorge et cracher un gros mollard dans l'urinoir est indispensable. Un petit vent en faisant tomber la derniere gougoutte, et direction lavage de mimine (au moins ils sont propres). La, un peu de pshitt a l'alcool sur les mains pour se desinfecter (afraid of germs, made in America) et hop, un godet de desinfectant de bouche qui me rappelle proprement la betadine. Garagara (c'est le bruit du gargarisme au Japon), encore un p'tit mollard (il en restait un peu) et hop on est re-partit pour l'apres midi.
Quand on sait que les filles de la boite font expres d'aller a d'autres etages pour que leurs collegues feminines ne les entendes pas soulager leurs intestins (veridique), on s'interroge sur la possible masculinite des bruits corporels emmis par les hommes aux WC. C'est plus celui qui a la plus grosse ou celui qui pisse le plus loin? On est passe a celui qui fait le plus de bruit? A quand les rototos en guise de declaration d'Amour alors?
Tout ca pour dire, que ma boite a decide d'installer une porte a cet etage pour proteger nos clients de ces bruits incongrus. Je taquine, mais j'approuve : c'est absolument pas classe de recevoir des representants du Nikkei ou nos partenaires distributeurs alors que les employes jouent la chevauchee des Valkyries dans les lieux d'aisance (ahhh Wagner).

dimanche 27 juin 2010

Multi post

Plein de choses a dire, et meme pas que du 3615 My-life ! Ca parle meme du Japon!

Tromper son conjoint ca peut vous couter cher, meme si vous etes l'amant. Eh oui, en regard de la loi japonaise, si votre conjoint vous trompe et que vous pouvez le prouver (un mail, photo, ...) alors votre conjoint doit vous dedomager pecuniairement (et cher!). Encore en France on a le divorce pour faute d'un des deux, donc ca peut se valoir. Mais le ponpon, c'est que l'amant/la maitresse aussi doit passer a la caisse et dedommager le conjoint cocufie ! Et bien cher. Est-ce la reminiscence de cette regle de l'ancien Japon d'Edo ou le mari avait le droit legal d'embrocher au sabre les amants s'il les surprenait pendant l'acte. L'alternative a ca etait de les surprendre en utilisant le logeur comme temoin occulaire, et l'affaire se reglait avec quelques ryos (la plus grosse piece d'or), et ca me rappelle bien cet arrangement. Le plus drole etant que si jamais l'amant etait lui meme marie et que son epouse apprenait son infidelite, il devait payer aussi sa femme et la maitresse : double dose donc. Les japonais tres pratiques et commercants ont donc tendance a passer l'ecartade sous silence pour eviter la double amende.

SM chic, au menu de la soiree Tokyo Black Decadance de hier soir. N'allez pas imaginer de trucs trop fous, ca ne depassait pas le niveau visuel du film de M6 le dimanche soir (ca marche aussi avec celui de RTL9 du vendredi soir). Par contre, c'etait vraiment du SM fait par des pros du truc, voir des pointures pour 2 performers. On a eu droit a du shibari (attachage a la cordre et suspension a la poutre), qui fut execute manifiquement. Pas meme un teton qui depasse mais un erotisme soutenu, un maitre tirant les ficelles et une jeune femme belle et completement envoutee par ce qu'il lui faisait. C'etait excessivement envoutant de voir cette femme offerte, liberee, abandonnee dans les mains du maitre, on aurait dit qu'elle etait saoul ou droguee (ce qu'elle n'etait pas je precise). Ensuite des spectacles de dames en kimono expertes du bondage, fessee etc, une bande de francaises Super Sadiques (Dame Julie et les catins) qui ont livre une prestation essoufflante et flagellante. Sinon d'autres maitresses Sado, cuir et la latex, et bien entendu plein d'hommes esclaves en cagoule de cuir avec string et probablement aujourd'hui une incapacite totale de s'asseoir le temps que leurs fesses refassent un peu de peau. Le tout organise de main de maitre par le tres sympa Adrien, francais et chef de file de ces soirees. A noter que c'etait a Shibuya au 4F au dessus du Bagus derriere le 109 (c'est pour moi pour retrouver plus tard), dans un restaurant ambiance vieux japon avec plein de petites ruelles et salles privees, ca allait a merveille a l'ambiance. (et pour tous, non, on n'a pas participe, juste regarde... d'toute maniere y a pas d'photo)

Autres pays, autres moeurs : l'histoire alternative et le SS fashion. Le Japon meme s'il etait du cote des nazis et divers fascistes (ouhla l'Histoire du Japon face aux pays limitrophes, Coree ou Chine, c'est tout un poeme et Hitler et Goebles n'avait rien a leur envier) n'a pas vecu la 2nde Guerre comme les europeens. Pour eux les nazi c'est les mechants qui parlent allemand dans les films, et encore je suis pas sur. Du coup, comme cet apres-midi, on peut tomber dans un magasin sur des pins a l'effigie SS (les 2 S stylises en blanc sur fond noir) et sinon d'autres badges svastika ou croix gammees tres equivoques. Quand je pense qu'en France ils finiraient avec une amende, ici un petit con peut se ballader avec. Pas encore croise, mais je pense que je ne pourrai pas m'empecher de le chopper et de lui expliquer le sens de ce qu'il porte.

En juin fait ce qu'il plait, mais prend une douche. Bientot la periode honnie du 15 juillet-15 aout, mais deja la il fait bon, genre 25-30 en continue jour et nuit, et haute humidite. Transpiration maximale, rehydratation en continue necessaire. Bref ca transpire, mais je prefere cette chaleur humide a celle seche d'en France.

lundi 14 juin 2010

Navet en boite

Un bon gros, tres gros navet cinematographique : "The Box" (la boite en francais ?). Une daube difficilement nommable, aux acteurs nuls a pleurer (dont l'incapablissime Cameron DIAZ), des fils psychologiques a deux balles suivant une trame cousue de fils blancs. Si vous aviez un bouton a pousser. En le poussant, quelqu'un que vous ne connaissez pas meurt et vous gagnez un million de dollars. Vous poussez (et passez votre vie ronge de culpabilite parce que vous avez ete eleve dans une societe judeo-chretienne qui emphase gravement la regle evolutioniste que l'on ne doit nuir au groupe) ou vous ne poussez pas. Bah voila, sorti de cet exercice masturbatoire de psycho/philo de cuisine pas de salut pour ce film. S'il vous plait, sauvez 115 minutes de votre vie et passez les a autre chose, ce film est nul.

dimanche 13 juin 2010

Avant la saison des pluies

Mois de juin et saison des pluies, voila le programme. Les typhons devraient commencer sous peu, alors j'en profite d'ici la. Bonne promenade en velo hier de plusieurs heures pour visiter les parcs des environs. J'eu donc le plaisir de visiter un parc ayant servit aux jeux olympiques de Tokyo, effectivement enorme et bien sympa. En ce moment je lis un roman de MURAKAMI Ryuu, un ecrivain que j'aime beaucoup et a toujours pour sujet des histoires bien bizarres non sans rappeler une version 21eme siecle de TANIZAKI (peut etre avec un peu moins de poesie). Le roman s'appelle Love and pop et parle d'un phenomene en perte de vitesse (il semble) mais qui etait fort repandu il y a 15 ans lors de la redaction du roman : le Enjo kosai 援助交際. On traduit ca par "rendez-vous compense". En court, de jeunes filles de collegiennes a femmes mariees, echangent leur compagnie contre des compensations pecunieres ou en nature (non mais serieux, vous croyez qu'on leur vendait comment nos Vuitons et YSL ?). Les services sont varies, autant que les fantasmes des messieurs : du simple restaurant, au plus audacieux pelottage dans un karaoke jusqu'a bien entendu la relation physique poussee (j'suis a court d'euphemismes) dans un love-hotel. Le roman retrace la journee de 4 gamines lyceenes un peu trop venales ou perdues, et qui vendent leurs services. Un tel systeme ne pourrait exister en France, la ou jamais un homme ne payerait pour moins que la "totale", alors qu'ici au pays de la frustation et de la perversion (faudrait-il inventer un mot ? la "perstration") chacun reussit a combler la case qu'il lui manque. Les filles seules ont un compagnon ou un nouveau sac, les messieurs des beaux (souhaitons leur) souvenirs pour leurs vieux jours. Tres interressant pour l'instant ce roman.
Le monde etant tres petit et de plus en plus relie par des fils de cuivre, j'ai pu revoir Andrei, un copain de lycee ici a Tokyo alors qu'il etait en voyage avec son amie. Ca m'a vraiment fait plaisir et j'espere avoir l'occasion de les revoir. Par la meme j'en ai profiter pour renouver avec un tres vieil ami perdu de vue, et j'espere que nos chemins se recroiseront en personne cette annee peut-etre ? T'entends Stef ?
Pour finir sur une note geek, 2 photos de mon ardPlayer tokens, le truc pour balancer de la musique sur le pc sans utiliser ecran ou souris, juste avec des jetons RFID. Ca marche vraiment bien et j'en suis super content ^^ hihihi i-am-a-geek!